MADE IN IEAC Acte 9
« MADE IN IEAC », c’est un partenariat entre les Musées de Sarreguemines et l’Institut Européen des Arts Céramiques (IEAC) de Guebwiller visant à promouvoir la nouvelle création céramique. Initié en 2011, il donne lieu tous les deux ans à une exposition de pièces réalisées par une sélection de jeunes diplômés de l’IEAC invités à présenter leurs projets de fin d’étude.
L’IEAC, labélisé Pôle de compétences Métiers d’Art Grand Est, offre une plate-forme d’échange et un lieu d’expérimentation propice à l’accomplissement et à l’approfondissement d’un travail de recherche et de création, dans les différents champs investis par les arts céramiques.
« MADE IN IEAC Acte 9 » confirme ce partenariat en invitant à exposer au Moulin de la Blies une sélection de quatre artistes céramistes issues de la promotion 2024-2025 de l’IEAC : Sophie Jollain, Salomé Lesaffre, Justine Plaisance et Milena Ziatkowski. Quatre artistes, quatre histoires, quatre démarches créatrices, quatre sensibilités, quatre façons d’appréhender un savoir-faire ancestral.
SOPHIE JOLLAIN
Mon travail met en lumière l’Expression
Après un doctorat en chimie, je me suis orientée vers l’enseignement. Puis j’ai voulu faire converger mes diverses expériences de vie dans mon métier. J’ai souhaité que ce que j’aime faire devienne ma profession : CERAMISTE. Diplômée de l’IEAC de Guebwiller en juillet 2025, je me suis installée dans un atelier à Strasbourg.
Mes créations parlent d’émotions, de sensibilité, du corps. Je travaille la matière, j’imprime un mouvement pour créer du vivant : ici des êtres hybrides entre l’homme, l’animal et le végétal, des êtres en métamorphose.
L’expression d’un cri. J’explore, à travers mes pièces, la fragilité inhérente à tout être vivant, ses failles, ses dissonances, dans l’intention de provoquer une résonance émotionnelle chez l’autre.
J’essaie de mettre en scène ces différents éléments dans une tragédie, où les sentiments sont poussés à leur paroxysme.
Salome LESAFFRE
Tenter d’entretenir le même rapport à la matière que celui que j’avais enfant, constitue le fil conducteur de mon travail
Née en 1999 à Lille et aujourd’hui installée dans les Alpes-de-Haute-Provence, j’ai d’abord exploré le cinéma d’animation avant de me former au moulage dans une faïencerie du sud de la France. Marquée par l’imaginaire textile de Roubaix et son apprentissage du tressage de la terre au sein de la manufacture Pichon, je développe une pratique de la porcelaine papier travaillée comme du tissu, cherchant à figer le mouvement.
Mes pièces, entre structures et parures, évoquent le textile, le bijou, de là naissent des mobiles et des objets à l’échelle du corps, ambigus et sensibles. Au travers de drapés presque fossiles et de fragments cousus, je poursuis une recherche autour des objets intimes, porteurs d’histoires, et crée ainsi des réceptacles où la porcelaine devient support de récit.
Justine plaisance
Mes Sculptures-Créatures me permettent d’inventer une forme d’existence idéalisée et fantasmée
Après des études d’histoire de l’art et de médiation culturelle à Paris, je me suis éloignée du monde de l’art et de la culture pour explorer le domaine de la pédagogie. Revenue à la pratique artistique par la céramique il y a maintenant 5 ans, il s’agit dorénavant de mon médium artistique de prédilection.
Mon travail explore les thématiques des récits personnels, de la singularité, de l’étrange et du fantastique. Je suis fortement influencée par le cinéma d’horreur et la littérature fantastique comme moyens d’évasion et de remise en question des normes.
MIlena ziatkowski
Chaque pièce est un fragment de paysage intérieur, une mémoire gravée dans la terre
Passionnée par les arts plastiques, j’ai grandi à la campagne entre cabanes, potager et observations silencieuses du monde vivant.
Ce lien intime à la nature nourrit aujourd’hui ma pratique de la céramique. Attirée par les métiers d’art pour la beauté et la précision du geste ainsi que l’exigence du savoir-faire, j’ai exploré les arts du feu et l’estampe, au cours de mes études, avant de me consacrer pleinement à la terre. Formée auprès de céramistes et d’artistes, dans leurs ateliers ou des écoles municipales d’art et associations, j’intègre l’IEAC de Guebwiller dans le but de me professionnaliser pour pouvoir créer mon atelier.
J’ancre mon travail dans la contemplation et la traversée du paysage. Chaque pièce façonnée à l’atelier puis décorée en plein air dialogue avec la lumière, les ombres et les saisons. En japonais, l’expression “gen fuukei” se traduit par “paysage originel”. Elle désigne le paysage qui reste gravé dans notre mémoire comme image fondatrice. Le concept dépasse ainsi le simple paysage physique : il englobe l’impression intime et émotionnelle laissée par un lieu ou un moment dans le passé. Les pièces de la série Paysage(s) intérieur(s) sont une exploration autour de cette expression.
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