MADE IN IEAC Acte 8
MADE IN IEAC Acte 8
« MADE IN IEAC », c’est un partenariat entre les Musées de Sarreguemines et l’Institut Européen des Arts Céramiques (IEAC) de Guebwiller visant à promouvoir la nouvelle création céramique. Initié en 2011, il donne lieu tous les deux ans à une exposition de pièces réalisées par une sélection de jeunes diplômés de l’IEAC invités à présenter leurs projets de fin d’étude.
« MADE IN IEAC Acte 8 » confirme ce partenariat en invitant à exposer au Moulin de la Blies une sélection de quatre artistes céramistes issues des promotions 2021−2022 et 2022-2023 de l’IEAC : Leïla Helmstetter, Stéphanie Létang, Laura Méresse et Séverine Oudart. Quatre artistes, quatre histoires, quatre démarches créatrices, quatre sensibilités, quatre façons d’appréhender un savoir-faire ancestral.
Stéphanie Létang
" Je cherche à suivre le cycle de la nature et à le retranscrire dans le travail de l’argile. "
Le rythme de mes recherches s’articule autour de la nature. C’est en portant un regard empreint de curiosité sur mon environnement que je découvre et j’apprécie le monde végétal.
Ma pratique céramique m’oriente vers les contenants, qui transforment certains moments de la journée en rituels. Je souhaite accompagner ces instants d’une vaisselle solide et durable.
L’inspiration de cette ligne provient de la lumière du soleil, chaude, vibrante, multiple. On retrouve les nuances à la surface de l’émail.
Séverine Oudart
" Les pièces que j’ai choisies de présenter sont des fragments d’histoire, elles sont là pour témoigner à leur tour. "
L’intérêt que je porte à la terre s’inscrit dans un rapport au temps, à l’usage et aux formes en tant que support d’expression. À l’atelier, ma gestuelle est libre et je garde les aspérités et les traces qui en résultent.
Je m’intéresse aux objets du quotidien, témoins discrets de notre histoire. Ils parlent d’un lieu, d’un usage, partagent notre intimité. Dans ce rapport aux objets, la relation au « sacré » me questionne. Leurs multiples détournements, les rapports de forces ou de pouvoir qu’ils induisent contribuent à alimenter mon imaginaire.
Laura Méresse
" Comment replacer l’humain, le végétal et l’animal dans un écosystème vertueux ? "
L’univers du jardin me touche particulièrement, lieu de culture et d’abondance, cet espace regorge de vie et de poésie. Les dessins de la nature apparaissent tels des motifs-réseaux : racines, branches, nervures des feuilles, mycélium... Au contact de la biodiversité, j’ai emprunté un chemin de convictions.
D’une sensibilité à un engagement actif, je m’exprime avec la céramique. L’envie de porter un projet en accord avec mes valeurs s’est manifestée, associant une approche plurielle des gestes et techniques.
Mon travail s’oriente vers une gamme d’objets habitant l’extérieur, pour la biodiversité qui l’habite : pots, tuteurs, nichoirs et bains à oiseaux.
Leïla Helmstetter
" La terre est le matériau idéal pour exprimer les dynamiques du vivant. "
Fille d’un ingénieur agronome, j’ai grandi avec l’idée que la terre est un support de vie. Le cycle du vivant est une notion dans laquelle j’ai baigné très jeune. Je suis également paysagiste. Je suis sensible à la relation qu’entretient l’homme à son environnement.
Quand j’ai de l’argile entre les doigts, je n’oublie jamais qu’elle flirte avec les racines des arbres. Nous l’avons extraite pour la ramener à la lumière.
Issue d’un processus de dégradation très lent, ce temps qu’elle a mis pour se former nous parle aussi de l’évolution des espèces. De celles qui disparaissent et de celles qui mutent au fil des siècles.
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