L'histoire du lieu

Hier...

Et aujourd'hui...

A trois kilomètres du centre de la ville, sur les berges de la Blies, s’étend le site dit du Moulin de la Blies. L’eau y forme une « frontière naturelle » avec l’Allemagne.

Avant même la Révolution Industrielle, le site (ou lieu dit) du Moulin de la Blies était déjà une unité de production des Faïenceries. Ce qui en fait le site industriel le plus ancien de la ville. En 1821, on sait que le moulin appartenait à un charpentier qui y exploitait une scierie. La faïencerie le transforme en moulin à cailloutage. Il sera en fonction de 1825 à 1969.

Au 19ème siècle, la faïencerie de Sarreguemines utilise une série de moulins sur les rives de la Sarre et de la Blies ; on exploite la force du courant pour faire fonctionner les nombreux broyeurs et malaxeurs nécessaires. Située à environ deux kilomètres du centre-ville, l’usine Moulin de la Blies est un vaste ensemble de bâtiments répartis sur 4 hectares où sont fabriquées les pâtes utilisées par la manufacture. Une forge et une menuiserie y étaient aussi présentes.

La Ville de Sarreguemines s’en porte acquéreur en 1978. Dans les années 1990 naît un projet de conservation des collections de la faïencerie : une importante collection de machines et d'outils industriels. Avec l'aide d'anciens faïenciers, un parcours muséographique est élaboré. La belle idée est de mettre en avant aussi bien les hommes que les techniques.
Le moulin devient le Musée des Techniques Faïencières et ouvre ses portes au public en 1998.

En 2018, un espace d’interprétation du patrimoine a ouvert ses portes dans l’ancienne maison du directeur du Moulin de la Blies. Ce nouvel espace de visite retrace l’histoire de cette unité de production spécifique, le quotidien de ses ouvriers, sa place dans le paysage industriel local, son fonctionnement… Différents supports permettent d’y découvrir le patrimoine de façon ludique : des bornes tactiles présentent les témoignages d’anciens faïenciers mais aussi des photographies prises sur le site à différentes époques ; des maquettes expliquent le rôle des turbines dans la transmission des énergies et une véritable machine à vapeur miniature permet de mieux comprendre comment fonctionnaient les différentes machines…

Les friches alentours, sur lesquels étaient construits des bâtiments dévolus au stockage et à la préparation des matières premières bénéficient alors d’une première requalification paysagère agencée par l’architecte-paysagiste Gilbert Samel. En 2002, ce jardin est appelé à intégrer le réseau transfrontalier des « Jardins sans limites ».

Avec le soutien du Conseil général de la Moselle et de l’Union européenne, il devient officiellement le Jardin des Faïenciers en 2009, une conception signée Philippe Niez – Le Studio..

L’ensemble du secteur est peu touché par l’urbanisation récente. Il a gardé un caractère paysager remarquable. La rivière ainsi que la forêt du Sitterswald qui bordent le site du Moulin de la Blies, côté allemand, font partie de la «Biosphäre Bliesgau», une réserve naturelle de l’UNESCO.

La Ville est aujourd’hui copropriétaire de l’ancien bâtiment du moulin avec une usine d’électricité qui continue d’entretenir et de faire tourner les turbines